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lundi 22 juin 2009

PEDOPHILES EN LIBERTE EN BELGIQUE



FIONA (11 ANS) ET MILLA (7 ANS) ABUSEES PAR LEUR PERE, ROCCO ANTONINI ET GRAND-PERE PATERNEL (ROBERTO ANTONINI).

ROBERTO ANTONINI EST INCULPE' EN ITALIE POUR VIOLS SUR MINEURS, PROSTITUTION DE MINEURS ET DETENTION DE MATERIEL PEDO-PORNOGRAPHIQUE.

ACTUELLEMENT, LES ENFANTS SONT EN BELGIQUE ET ONT ETE CONFIEES A' LEURS BOURREAUX PAR LE TRIBUNAL DE MONS/ BELGIQUE ET LE SERVICE DE PROTECTION JUDICIAIRE DE MONS/BELGIQUE (DIRECTEUR BENSAIDA TAOUFIK).

LA MAMAN QUI SE TROUVE EN ITALIE N'A PLUS AUCUNE NOUVELLE DE SES DEUX ENFANTS DEPUIS 3 ANS. LES AUTORITES BELGES LUI INTERDISANT TOUT CONTACT MEME TELEPHONIQUE!!!!

ROCCO ANTONINI EST EDUCATEUR AUPRES DE JEUNES ENFANTS HANDICAPES, DANS UN I.M.P. (institut médico-pédagogique) A' MARCHIENNE-AU-PONT.

ROBERTO ANTONINI EST, DEPUIS LES ANNEES 1990, UN ESCROC NOTOIRE EN FRAUDE ET EN FAUX TABLEAUX DE GRANDS MAITRES. IL EXERCAIT (EXERCE TOUJOURS ??) SES ACTIVITES ILLICITES AVEC UN RESEAU D'AMIS NOTABLES (AVOCATS, NOTAIRE, EXPERT EN ART....). CE TRAFIC AVAIT LIEU DANS DES GALERIES RENOMMEES DANS LES REGIONS DE MONS (MAISON LOSSEAU: LIEU DE PREDILECTION DE LA MAGISTRATURE DE MONS ) ET DE BRUXELLES (voir articles de journaux ci-dessous).

VISITER LE BLOG DE LA MAMAN:

http://fionaetmilla.blogspot.com/


Affaire Maoloni/Antonini:

Maria-Pia Maoloni et Rocco Antonini vivaient près de Mons, avec leurs deux petites filles et s’entendaient sans problèmes. Lui est éducateur dans un centre pour enfants handicapés près de Charleroi et elle professeur en psychologie dans le supérieur et universitaire, dans la région de Mons. Rocco est le fils de Roberto Antonini, condamné pour trafic de faux tableaux en 1998 et 2006 avec la complicité d’avocats, notaire et notables (affaire Glineur) dans la région de Mons et Bruxelles.

Le mariage bascula en janvier 2004, suite aux révélations de Fiona et à la découverte d’images pornographiques dont certaines à tendance pédophilique ainsi que de centaines de photos d’enfants et gens inconnus sur l’ordinateur de Rocco. Il ne s’agit pas de pédo- pornographie, décrétera ultérieurement un juge. Fiona accusa son père, ainsi que son grand-père paternel. Elle assura également avoir été abusée par d’autres hommes, en présence d’autres enfants, donnant la description de lieux luxueux et qu’on les prenait en photo.

Dès ces révélations, le père a traité sa fille de menteuse et a quitté le domicile conjugal dans la semaine, jour où il porte plainte contre sa femme pour aliénation parentale. Il ne reviendra que quelques jours plus tard, accompagné de son père et un serrurier, pour voler l’ordinateur portable et d’autres appareils vidéo. Elle porte alors plainte contre lui et le grand-père pour viol et attouchements sur mineurs et vol.

Aucune enquête sociale réelle et sérieuse n’a été faite chez le grand-père alors que Fiona a donné beaucoup de détails. Ils ont toutefois eu l’interdiction de voir les enfants en dehors de « l’espace rencontre » mais ces visites n’étaient pas toujours surveillées.

Les enfants furent placées en décembre 2004, sous prétexte que la mère « pourrait devenir dangereuse » si une autre vérité (judiciaire) se faisait jour. Durant cette période la mère toujours accusée d’aliénation parentale, s’est évertuée à prouver tout d’abord qu’elle était saine d’esprit.


Un rapport (unilatéral) très approfondi de sa personnalité a été établi, à sa demande, par un médecin psychiatre très renommé à BXL, expert auprès des Tribunaux, afin de contrecarrer les expertises faites à Charleroi, par un centre désigné à cet effet par la justice de Mons, mais où ne travaillent que des jeunes psychologues sans expérience. Un autre médecin psychiatre, de BXL, qu’elle a consulté volontairement et régulièrement pendant cette période de placement des enfants, a également attesté de sa normalité. Au total, huit psychiatres et psychologues experts (en Belgique et en Italie) ont affirmé que Maria-Pia Maoloni était saine d’esprit ; non dangereuse ni pour elle-meme, ni pour ses enfants et ni pour autrui ; et qu’elle était une mère affectueuse.

A leur sortie de l’institution, six mois plus tard (juin 05), la garde fut accordée à la mère moyennant un droit de visite au père, sans surveillance, un we sur 2 et la moitié des vacances mais interdisant tout contact avec les grands-parents paternels. Au résultat, après quelques mois, Fiona et Milla revenaient de chez leur père en pleurant et disant qu’elles avaient mal. Les examens gynécologiques ont démontré à chaque fois qu'elles avaient des vulvites et fissures anales, Fiona a même parlé des attouchements qu’elle avait subis de la part de son père au service des urgences d’un hôpital de Mons ainsi qu’à plusieurs reprises à son généraliste et au pédiatre. Ces éléments n’ont jamais été pris en considération par la justice qui parle de médecins « complaisants » ! La maîtresse de classe de Fiona a également témoigné, mais ceci est resté sans effet. Plus de 30 témoins, dont la plupart ont déposé un témoignage à la police, n’ont pas été pris en considération.

Childfocus et son célèbre service de "mesures préventives vis-à-vis de parents, ou même d’enfant une fois alerté d’un cas potentiel de l'exploitation sexuelle", envoya Maria-Pia chez SOS-ENFANTS Mons, qui à son tour n’a jamais été disposé à la recevoir quand les enfants se plaignaient en rentrant de chez leur père.

Fiona aurait beaucoup d’imagination et leur mère aurait elle-même infligé les blessures aux enfants, assurèrent les accusés, thèse qui fut reprise par le Parquet de Mons. Or, le Dr Murillo Perdomo, docteur en psychologie et expert auprès des Tribunaux (à un niveau national et international), qui a fait le suivi psychothérapeutique de Fiona pendant plus d’un an, a envoyé des déclarations spontanées au Parquet de Mons pour leur signaler que les enfants étaient en danger en présence de leur père et dans le milieu paternel, mais celles-ci n’ont jamais été prises en considération. Bien au contraire, la justice a considéré cela comme un entêtement de la mère à vouloir prouver ce qui ne l’était pas et a décidé de replacer les enfants en institution durant les vacances d’été 2006.

Le 4 octobre 2006, après presque 2 ans d'immobilisme, Maria-Pia emmena ses filles en Italie, ce qui fut le départ d’un chassé-croisé de procédures d’urgence. Il ne fallut que quarante-huit heures à la justice belge pour lancer un mandat d’arrêt international, l'accusant d’enlèvement parental alors qu’elle avait la garde principale de ses enfants au moment de son départ. Elle fut emprisonnée quatre jours, puis assignée à résidence pendant deux semaines. Le temps que la Cour d’Appel d’Ancône (Italie) décrète qu’il n’y avait aucun fait constitutif d'enlèvement parental en octobre 2006 et la libère, entre temps la justice belge avait déchu la mère de ses droits et décidé de rendre les enfants aux présumés pédophiles, sous la décision du Tribunal des Mineurs d’Ancône qui s’était basé sur le jugement du Tribunal de la Jeunesse de Mons, qui accordait l’autorité exclusive au père .

Quant aux deux enfants, elles furent mises dans une institution italienne dès le début de leur arrivée en Italie, suite à l’arrestation de leur maman, les deux parents n’ayant la possibilité de les voir qu’au bout de 3 mois à raison d’une fois tous les 15 jours à tour de rôle.
Un autre Arrêt de la Cour d’Appel d’Ancône a rejeté l’extradition des enfants en décembre 2006. Malgré cela, le juge du Tribunal des Mineurs a décidé d’extrader les enfants en mai 2007.

Elles ont donc été kidnappées avec la complicité des autorités des deux pays. Les enfants ont été rendues à leur père dont l’instruction pour viol est toujours ouverte en Italie et en Belgique. En Italie, un recours en cassation a été lancé contre la décision de rapatriement des enfants.
Plus de onze mille italiens avaient signé une pétition pour leur protection avant cette expatriation.

En Italie, les associations descendirent dans les rues : "Envoyer des agneaux aux loups pèsera sur la conscience du gouvernement italien", a dit le Père Fortunato di Noto de l’association METER (Syracuse). Les marches de protestations se succédèrent.

Alors que, depuis novembre 2006, les noms de Rocco Antonini et Maria Pia Maoloni couvrent la presse italienne, les sites internet, que celle-ci est régulièrement invitée sur des plateaux de télévisions italiens, la presse belge a maintenu l'omertà (loi du silence) sur leur histoire.

Le Sénateur Antonio Gentile a posé officiellement une question parlementaire, à Clemente Mastella, Ministre de la justice italienne, sur le comportement de son administration et les éventuelles "pressions de la Belgique". Laurette Onkelinx serait intervenue auprès du ministre italien Mastella Clemente lors d’un voyage à Rome. En novembre 2006 déjà, juste avant l’Arrêt de la Cour d’Appel d’Ancône interdisant le rapatriement, un avion militaire belge attendait les enfants pour les rapatrier ; suite à l’échec du rapatriement le Procureur du Roi de Mons Dehalu s’était lui-même déplacé jusqu’à Rome.

Une manifestation s’est faite le 20 juin 2007 devant l'ambassade de Belgique à Rome afin de contester la décision de rapatriement des enfants.

Actuellement, un grand avocat italien, Maître Taormina C., a décidé de prendre en main le dossier et par là, de déclarer la guerre à la pédophilie au niveau européen. Tandis qu’en Belgique les choses continuent en silence…
Concernant le volet médico-psychologique, à la demande de l’avocat de la maman deux expertises supplémentaires et approfondies de la maman ont été réalisées, l’une à Rome, l’autre à Milan, par deux des plus grands experts du pays (Prof. Bruno Francesco et Prof. Gagliardi) et leur équipe attestant, de part et d’autre, qu’il n’y a pas la présence du syndrome de Munchausen par procuration chez elle et qu’elle ne représente aucun danger ni pour elle-même, ni pour ses enfants, ni pour autrui.
D’autre part, le recours en Cassation a été gagné ce 27 mai 2008, il casse le jugement du Tribunal des Mineurs de Ancona (qui extradiait les enfants en Belgique) et ceci sans pourvoi. Ce qui signifie que la Cour Suprême considère que le rapatriement des enfants en Belgique est illégal et qu’il n’y a pas eu enlèvement d’enfant par la mère, au yeux de la justice italienne.
Par ailleurs, la justice italienne a continué son instruction concernant les faits de viols de la part du grand-père (citoyen italien) et du père ; cela a abouti dernièrement au « renvoi au jugement » de la part du Procureur italien et il y aura donc un procès contre le grand-père dont l’audience d’introduction aura lieu ce 19 décembre 2008 en Italie. La maman va se constituer partie civile.
Depuis lors, il y a eu également ouverture d’une instruction pénale pour faits de viols contre le père en Italie, ce qui nécessita des démarches plus complexes, vu que celui-ci est de nationalité belge, mais elle est actuellement en cours et risque de suivre celle du grand-père puisqu’ils sont accusés des mêmes faits.
On doit également parler des expertises des derniers dessins de Fiona qui ont été faites dernièrement par les Dr.Crotti et Magni et qui attestent que celle-ci subit toujours actuellement des abus sexuels.
A ce jour, la maman n’a toujours aucun contact direct avec ses deux petites filles (11 et 7 ans) depuis le jour de leur rapatriement, c’est-à-dire, début mai 2007 et reste sans le moindre contact avec elles ; leur père et son avocat, ainsi que le SPJ de Mons lui ayant refusé tout contact même téléphonique, ce qui est inadmissible et constitue en soi un déni de droit.


VIDEO CHOC DE LA MAMAN POUR LA TV ITALIENNE: 24/03/2010




TRIBUNAL DE MONSTRES / PARTIE 1



TRIBUNAL DE MONSTRES / PARTIE 2




FIONA ET MILLA:OBJETS DE CHANTAGE / MESSAGE DE LA MAMAN A SES ENFANTS



INCULPATION DE ROBERTO ANTONINI PAR L'ITALIE POUR VIOLS SUR MINEURS




TELEPHONE MAMAN 0039 366 199 22 26




SEUL ESPOIR POUR UN CONTACT AVEC MES ENFANTS DONT JE RESTE SANS NOUVELLE DEPUIS PRESQUE 3 ANS: DIFFUSEZ CE NUMERO PARTOUT SUR LE NET ET A' TOUS VOS CONTACTS :0039/366/199 22 26
AIDEZ FIONA ET MILLA A ME CONTACTER... JE N'AI PLUS DE NOUVELLE DE MES ENFANTS DEPUIS 3 ANS

FIONA ET MILLA ANTONINI, MES CHERIES, MES ENFANTS, Voici le numéro de téléphone sur lequel vous pouvez me joindre: 0039/366/199 22 26 Je n'ai plus de nouvelle de vous depuis presque 3 ans! Maman ne vous abandonnera JAMAIS! Sachez que je fais l'impossible pour obtenir des contacts avec vous, ainsi que toute ma famille, mais votre père, le SPJ de Mons (directeur: bensaida taoufik) et le tribunal de Mons nous empêchent d'avoir ces contacts avec vous! Je vis en Italie et je ne peux pas retourner, pour le moment, en Belgique car il y a un mandat d'arrêt pour enlèvement d'enfant contre moi, émis par la Belgique. Ce mandat d'arrêt a été jugé comme non fondé par l'Italie mais la Belgique ne veut pas l'annuler. De cette façon, ils nous maintiennent séparées : vous en Belgique et moi, en Italie. Mais sachez que rien ni personne ne pourra nous empêcher de nous aimer! L'AMOUR EST PLUS FORT QUE TOUT MES CHERIES N'OUBLIEZ JAMAIS QUE JE VOUS AIME A L'INFINI!!!! Votre maman chérie, MAOLONI Maria-Pia
(Ce numero de téléphone est strictement réservé à mes enfants. Si vous souhaitez me contacter, merci de bien vouloir m'écrire à l'adresse email suivante: mariapia@live.fr)




Voici le tract pour les deux petites soeurs, Fiona et Milla Antonini, victimes d'abus sexuels par leur père et leur grand-père paternel et victimes d'abus de pouvoir par le système judiciaire montois.

Pourriez-vous s'il-vous-plait en faire plusieurs copies et les distribuer à toutes vos connaissances ainsi que dans les lieux publics, dans les écoles, sur les voitures dans les parkings; à l'intérieur de vos voitures, dans les magasins, dans les grandes surfaces ...

Ce tract peut également être envoyé par email à tous vos contacts afin que ceux-ci puissent à leur tour le transmettre à leurs propres contacts...

Il faut surtout cibler les régions suivantes : Mons, Binche, Charleroi (lieux d'habitation probable du père, de sa compagne et peut-être des enfants).

Infiniment, nous vous remercions pour l'aide que vous leur apporterez.

COSAFM (Comité de Soutien et d'Action pour Fiona et Milla)

IMPRIMEZ ET DIFFUSEZ SURTOUT EN BELGIQUE, DANS LES REGIONS SUIVANTES:1.BINCHE,2.FRAMERIES,3.MONS, 4.CHARLEROI. TRACTS ET AFFICHES A PLACER DANS DES LIEUX PUBLICS (ECOLES, BARS, LIEUX SPORTIFS, AUBETTES DE BUS,MAGASINS,PARKINGS PUBLICS, SUR LES VOITURES EN STATIONNEMENT,SUR LES VITRES DE VOTRE VOITURE...). CECI AFIN DE DIFFUSER AU MAXIMUM CE NUMERO DE TELEPHONE POUR QU'IL PUISSE PARVENIR LE PLUS RAPIDEMENT A MES ENFANTS, DONT JE RESTE SANS NOUVELLE D'ELLES DEPUIS 3 ANS!!!!

Pour télécharger l'affiche et l e tract en résolution d'impression,
cliquez sur les liens ci dessous:

Le TRACT
Lien de téléchargement :
http://www.megaupload.com/?d=1JEL8M6N

L' AFFICHE
Lien de téléchargement :
http://www.megaupload.com/?d=KSDMXCZC

Appliquez ces affiches sur les vitres des AUTOS et FENETRES des maisons dans les régions ciblées EN BELGIQUE (Mons, Frameries, Binche,Charleroi,...). MERCI





DU TRAFIC DE FAUX TABLEAUX AU TRAFIC D'ENFANTS



ROBERTO ANTONINI, ESCROC ET FAUSSAIRE, DEPUIS LES ANNEES 1990, CONDAMNE' PAR LA CHAMBRE CORRECTIONNELLE DE LA COUR D'APPEL DE MONS (Journal Le Soir, mai 2006).


LE SOIR.BE

http://archives.lesoir.be/notables-hennuyers-condamnes-a-bruxelles-faux-tableaux-_t-19951109-Z0A8T7.html


NOTABLES HENNUYERS CONDAMNES A BRUXELLES FAUX TABLEAUX ET VRAIS ESCROCS

DEFFET,ERIC

Jeudi 9 novembre 1995

Notables hennuyers condamnés à Bruxelles

Faux tableaux et vrais escrocs

La 55e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu son jugement dans le dossier des «faux tableaux» mis à charge de dix prévenus dont deux avocats hennuyers et un notaire de Baudour, près de Mons. Pendant près de trois heures, le président Van Gheluwe a lu une décision qui aura un grand retentissement en Hainaut, mais aussi dans le milieu du marché de l'art. La prévention de faux a été écartée, car, selon le président, elle ne s'applique pas aux fausses signatures et aux «correctifs» maladroits relevés sur les toiles suspectes. Par contre, sept prévenus ont été reconnus coupables d'escroquerie et d'association de malfaiteurs, à des degrés divers.

Même si elles ne répondent pas tout à fait aux souhaits du procureur du Roi, des peines sévères ont été prononcées. Elles sont toutes assorties d'un sursis. Le notaire Jean-Claude Glineur est condamné à deux ans de prison; son épouse, Pascale Durieu, à 18 mois, ainsi que Patrice Debouche, avocat au barreau de Mons; Françoise Moureau, avocate au barreau de Charleroi, à 16 mois; Roberto Antonini, l'homme de main, à deux ans; l'expert Daniel Van Hove, à 15mois, et enfin André Gantois, proche du couple Glineur, à 10 mois. Les trois autres prévenus (Christine Moureau, Luc Antheunis et Jules Masson) jouaient un rôle annexe dans cette triste comédie et ont été acquittés. En outre, le tribunal a ordonné une interdiction d'exercer de cinq ans au notaire Glineur.

L'affaire a éclaté en mai 1990 lorsque l'hôtel de vente du Sablon, à Bruxelles, se décide à déposer plainte contre une dame d'apparence respectable qui y a mis en dépôt des tableaux manifestement trafiqués. Il s'agissait de Françoise Moureau agissant sous un nom d'emprunt. L'enquête remonte jusqu'à Patrice Debouche, mais aussi jusqu'à Roberto Antonini, un Framerisois, qui se présente comme opérateur chimique, mais est surtout amateur d'art et sans doute artiste à ses moments perdus. Il se fait qu'Antonini travaille quelques heures par semaine pour le notaire Glineur, que l'on sait fervent de peinture. Son épouse gère la galerie Arno, au Sablon justement. La boucle est bouclée.

La combine était simple et lucrative. On achetait pour une croûte de pain, sur des brocantes la plupart du temps, des oeuvres de bas de gamme. On les maquillait plus ou moins habilement, en y ajoutant la signature d'un petit maître belge. Ces Alfred Bastien, Lucien Franck, René Stevens ou Jules Postel qui n'en étaient pas s'écoulaient alors facilement, et à très bon prix, auprès d'amateurs très peu regardants. Préjudice ? Indéterminé. Trente audiences au cours desquelles les accusés se sont renvoyé les responsabilités de ce trafic ont permis au tribunal de trancher.

É. D.



http://archives.lesoir.be/faux-tableaux-charleroi-sablon-notaire-libere_t-19900528-Z02Q9F.html
FAUX TABLEAUX CHARLEROI-SABLON: NOTAIRE LIBERE

DU BRULLE,CHRISTIAN

Lundi 28 mai 1990

Connection hennuyère de faux tableaux: le notaire Jean-Claude Glineur est libéré

Oublier au plus vite une affaire qui ne me concerne pas

Dans l'affaire dite «des faux tableaux» - et dans le cadre de laquelle des avocats du barreau de Mons et de Charleroi avaient été inculpés ainsi qu'un restaurateur de tableaux de Frameries, Roberto Antonini -, un notaire de Baudour, Me Jean-Claude Glineur, 45 ans, avait également été inquiété par la Justice.

Interpellé à son domicile le 17 mai dernier, il avait été conduit à Bruxelles où au terme d'un long entretien avec le juge d'instruction Marique, il s'était vu délivrer un mandat d'arrêt et inculper de faux et usage ainsi que d'association de malfaiteurs. Incarcéré à la prison de Forest, le notaire Glineur a cependant été libéré mercredi dernier par la chambre du conseil du tribunal de première instance de Bruxelles, le parquet n'ayant pas fait opposition à cette décision.

Me Glineur, dont l'épouse dirige, en compagnie d'autres associés, la galerie d'art «Arno», place du Grand Sablon à Bruxelles, ne s'explique toujours pas les raisons pour lesquelles il a été mêlé à cette affaire de faux tableaux. Certes, les enquêteurs ont trouvé chez lui, le 17 mai, une centaine de toiles entreposées dans une chambre forte, mais celles-ci constituent l'essentiel de la collection personnelle du notaire, grand amateur d'art depuis de nombreuses années. Les limiers de la brigade judiciaire de la police de Forest, qui depuis le début de «l'affaire» mènent l'enquête, avaient ce même jour trouvé dans le jardin du notaire les restes calcinés d'un encadrement. Celui-ci, pensait-on, n'était autre que le cadre d'une toile à l'authenticité douteuse dont Me Glineur voulait se débarrasser. Pas du tout, nous a expliqué le notaire de Baudour, il s'agissait simplement de vieux cadres et autres rebus que mon concierge, comme c'est son habitude plusieurs fois par an, brûlait après avoir fait un grand nettoyage des caves de mon logement.

Quant aux liens entre le notaire Glineur, les trois avocats inculpés et Roberto Antonini, ils semblent être plutôt ténus. Jean-Claude Glineur n'a entretenu que de rares relations professionnelles avec Me Debouche du barreau de Mons, il dit ne pas connaître du tout les avocates caroloringiennes et n'avoir fréquenté qu'occasionnellement Antonini, un personnage cependant bien connu dans le milieu des oeuvres d'art dans le pays qui paraît-il est en relation avec énormément d'exploitants de galerie et de collectionneurs.

Très satisfait d'être sorti de la prison de Forest où il partageait une cellule avec un autre détenu, Jean-Claude Glineur n'espère qu'une chose: oublier très vite toute cette affaire, dans laquelle il ne se sent absolument pas concerné.

C.D.B.



http://archives.lesoir.be/trafic-faux-tableaux-notaire-du-sablon-inculpe_t-19900521-Z02PLU.html

TRAFIC FAUX TABLEAUX /NOTAIRE DU SABLON INCULPE

DU BRULLE,CHRISTIAN

Lundi 21 mai 1990

Un notaire

collectionneur

ou trafiquant?

Nouveau rebondissement, jeudi dernier, dans le cadre de l'enquête menée par la brigade judiciaire de la police communale de Forest et concernant la vente de faux tableaux dans des galeries d'art de la capitale. Trois avocats de la province de Hainaut, Mes Patrice Debouche du barreau de Mons, Françoise et Christine Moureau du barreau de Charleroi, avaient déjà été inculpés, au début du mois, par le juge d'instruction Etienne Marique de Bruxelles, dans cette affaire de tableaux falsifiés. Un artiste de Frameries, Roberto Antonini, qui restaurait les toiles que lui apportaient les avocats et qui y apposait la signature d'artistes connus, avait également été inquiété.

C'est à un notaire de Baudour, Me Jean-Claude Glineur, âgé de 45 ans, que le magistrat instructeur bruxellois s'est intéressé, à la fin de la semaine dernière. Les enquêteurs avaient, en effet, eu connaissance de ce que certaines transactions commerciales portant sur des toiles diverses s'étaient déroulées entre le notaire et Me Debouche il y a plusieurs années. D'autres part, il semblerait qu'un proche de Jean-Claude Glineur, qui exploite au Sablon, à Bruxelles, une galerie d'art, ait connu certains problèmes récemment, à la foire du Heysel, où l'authenticité d'une toile avait été mise en doute.

Jeudi dernier, le magistrat bruxellois, accompagné de policiers forestois, de gendarmes et d'une collègue montoise, s'est rendu au domicile de Me Glineur. Il y a découvert dans le jardin du notaire, les restes calcinés d'un tableau ainsi que de nombreuses toiles entreposées dans les caves de son habitation.

Interrogé sur la provenance de ces tableaux, le notaire a affirmé qu'il n'était qu'un collectionneur fervent. Il nie toute participation à un quelconque trafic d'oeuvres d'art.

Conduit à Bruxelles pour y être plus longuement interrogé par le juge d'instruction, Jean-Claude Glineur a finalement été inculpé vendredi de faux en écriture et usage de faux, recel et association de malfaiteurs.

Le magistrat instructeur l'a ensuite placé sous mandat d'arrêt.

C. D. B.



http://archives.lesoir.be/m-e-glineur-etait-deja-sous-le-coup-d-une-suspension-d-_t-20000414-Z0J3H7.html



M e Glineur était déjà sous le coup d'une suspension d'un mois Un notaire de Baudour radié à vie

MARECHAL,GISELE

Vendredi 14 avril 2000

Me Glineur était déjà sous le coup d'une suspension d'un mois Un notaire de Baudour radié à vie

Même s'il a bénéficié de la suspension du prononcé, l'implication de l'officier public dans une affaire de faux tableaux est fatale à sa carrière.

Terrible déconvenue professionnelle pour Jean-Claude Glineur, notaire à Baudour. En quelques semaines, il a subi deux graves sanctions professionnelles. La plus récente est la radiation à vie qui lui a été signifiée cette semaine dans un jugement de Mme Macq, présidente de la première chambre civile du tribunal de Mons. Une sanction contre laquelle il fait appel. Mais, dans l'attente d'un éventuel arrêt favorable, Me Glineur ne peut plus entrer dans son étude ni exercer sa profession.

Depuis le 21 mars, toutefois, les actes du notaire sont déjà signés par son confrère M e Mahieu, de Dour, sur demande de Mme Bovyn, présidente du tribunal de première instance de Mons. C'est le résultat d'une ordonnance signée par Mme Bovyn en réponse à la requête que lui avait adressée la Chambre des notaires de la province de Hainaut. Cette requête lui demandait de suspendre pour un mois le notaire Glineur. Quelles avaient été, à l'époque, les motivations de la Chambre des notaires? Il existe un danger manifeste que la poursuite de son activité professionnelle soit de nature à causer un préjudice à des tiers ou à la dignité du notariat , pouvait-on lire dans la requête.

Par «tiers», il fallait comprendre les contribuables clients en l'étude de Me Glineur, qui ont une créance chez l'officier public. De petites gens notamment, qui auraient pu subir des déconvenues d'ordre financier à cause du notaire... La sanction disciplinaire demandée par la Chambre des notaires visait la prévention d'un litige d'ordre financier, et non pas d'ordre juridique: le notaire Glineur a toujours été perçu comme un excellent juriste.

La présidente avait signé l'ordonnance de manière unilatérale: l'intéressé devait s'y plier sans possibilité d'appel. En saisissant de la sorte le tribunal de Mons, la Chambre des notaires avait pris une décision originale et audacieuse: une démarche de cet ordre lui est seulement permise depuis la nouvelle loi sur le notariat, qui est d'application depuis janvier 2000. Précisons que le notaire Glineur a été le premier notaire à subir cette sanction dans le pays.

Mais cette suspension d'un mois est sans commune mesure avec la radiation à vie qui vient d'être prononcée dans le cadre d'un jugement de la première chambre civile de Mons. Quelles en sont les motivations réelles? Mystère... Il nous a été impossible d'obtenir l'information au greffe civil. Mais, en toute logique, les attendus doivent rencontrer les préoccupations du parquet. Et on peut penser que le parquet de Mons a requis cette sanction gravissime en écho au dossier dit des faux tableaux, jugé à Bruxelles.

En 1995, Jean-Claude Glineur avait été condamné en première instance à deux ans d'emprisonnement avec sursis. Début 1998, en appel, la peine avait été ramenée à une suspension du prononcé de la condamnation. Le dossier remontait au début des années nonante.

A l'époque, le notaire Glineur et sa femme avaient ouvert la galerie d'art Arno, au Sablon, en plein coeur de la capitale. Cette galerie était officiellement dirigée par un boucher montois à la retraite, mais, en réalité, elle était orchestrée par Glineur. Sa femme, diplômée en histoire de l'art, signait de temps à autre des certificats d'authenticité accompagnant des toiles faussement signées Anto Carte, Schaep ou encore Jan Steen. Des «croûtes» qui se monnayaient par millions de francs. Sept faux tableaux avaient transité par la galerie Arno.

G.Ma.



http://archives.lesoir.be/croutes-en-stock-a-mons_t-19980319-Z0F05R.html
Croûtes en stock à Mons

MARECHAL,GISELE

Jeudi 19 mars 1998

Sous la signature d'Anto Carte ou de Delvaux Croûtes en stock à Mons Cet amateur d'art avait cru faire une bonne affaire en achetant à très bon prix trois ou quatre tableaux particulièrement bien cotés sur le marché.

Mais une odeur de peinture fraîche éveilla soudain ses soupçons dès son retour chez lui.

Un ami expert ne peut que confirmer ses craintes: il s'agissait bien de faux tableaux.

Ainsi démarrait, fin octobre 1997, une importante enquête judiciaire qui aboutit à la découverte d'un trafic juteux d'oeuvres d'art dont le centre nerveux se situe en région montoise.

Pour l'heure, une dizaine de victimes (particuliers, musées, galeries d'art) se sont portées partie civile, apportant à la PJ des dizaines de tableaux aussi somptueux que faux... La signature a, la plupart du temps, été modifiée, apportant à l'oeuvre une valeur financière bien supérieure.

Les artistes copiés sont tous hennuyers: Anto Carte, F.

Verhaegen, Roméo Dumoulin, Marcel Gillis, Paul Mathieu, Gommaert... Des faussaires se sont même mis à plusieurspour concevoir un Delvaux de deux mètres de large valant deux millions. Saisi de l'affaire, le juge d'instruction M.

Blondiau a placé sous mandat d'arrêt un certain Roberto Antonini, un opérateur chimiste au chômage, de Frameries.

L'homme avait bénéficié de la suspension du prononcé dans un autre dossier de faux tableaux, instruit à Bruxelles et remontant à 1990 et 1992.

Fin 1997, les prévenus - parmi lesquels un notaire et des avocats - étaient acquittés ou bénéficiaient de la suspension du prononcé!

Antonini avait joué le rôle de «grossiste» dans cette affaire bruxelloise.

GISÈLE MARÉCHAL


http://archives.lesoir.be/trois-avocats-falsifiaient-des-tableaux-mediocres_t-19900509-Z02NAW.html



TROIS AVOCATS FALSIFIAIENT DES TABLEAUX MEDIOCRES

DU BRULLE,CHRISTIAN; EGUEUR,JEAN-FRANCOIS

Mercredi 9 mai 1990

Trois avocats falsifiaient des tableaux médiocres

Une manière ingénieuse de faire

son beurre avec des croûtes

Des toiles peu cotées habilement transformées en oeuvres «de qualité». Scandale à Charleroi et Mons: trois avocats ont monté cette juteuse affaire démontée par la police de Forest.

Faux et usage de faux, recel et association de malfaiteurs, telles sont les préventions retenues par le juge d'instruction bruxellois Etienne Marique à charge de quatre personnes soupçonnées d'être mêlées à une vaste affaire de tableaux falsifiés. Parmi les inculpés, trois appartiennent à l'Ordre des avocats: Me Françoise Moureau (43 ans) et sa nièce Me Christine Moureau (26 ans), inscrites au barreau de Charleroi ainsi que Me Patrice Debouche (36 ans), avocat à Mons. Le quatrième inculpé est Roberto Antonini, un ressortissant italien de 43 ans domicilié à Frameries.

C'est le lundi 30 avril que les policiers de la commune bruxelloise de Forest ont été alertés par le directeur de la salle de ventes «Hôtel des Ventes» établie 30 place du Grand Sablon à Bruxelles. Une femme, sous le couvert d'une fausse identité, lui avait apporté une série de tableaux probablement falsifiés. C'était, en tout cas, la conviction d'un proche du directeur de la salle de ventes, expert en la matière. D'après lui, des personnages et des détails avaient été ajoutés à certaines oeuvres tandis que les signatures présentaient des traces d'altérations.

Une perquisition fut effectuée rue de Luttre, à Gouy-lez-Piéton (cabinet de Christine Moureau), ainsi que rue Saint Germain à Chapelle-lez-Herlaimont (Françoise Moureau). Interrogées durant plusieurs heures, les deux femmes finirent par avouer leur participation à la falsification des toiles. Elles indiquèrent également l'artiste qui s'en est occupé: Antonini. L'Italien a avoué travailler pour une association dirigée par une quatrième personne: Me Debouche, avocat inscrit au barreau de Mons. Pour son «travail», Antonini, qui émarge au chômage, dit avoir reçu mensuellement une somme de 100.000 F.

Patrice Debouche se fournissait en tableaux de peu de valeur lors de brocantes et autres «marchés aux puces» en France et en Belgique, tableaux de la même époque et de même facture que ceux de peintres relativement connus et appréciés. Il déposait ces toiles chez Antonini qui les «maquillait», apposait une fausse signature et les toilettait le cas échéant. Françoise Moureau, amie de Debouche, et sa nièce Christine Moureau, se voyaient alors confier les tableaux et étaient chargées de les déposer dans diverses salles de vente. Les bénéfices ainsi réalisés se chiffraient par toile entre 400.000 et 500.000 francs!

L'argent était partagé entre les trois avocats et Antonini ainsi que deux autres complices sur lesquels on ne possède aujourd'hui aucun élément.

Au barreau de Charleroi, l'affaire fait grand bruit et semble beaucoup contrarier certains avocats... Une réunion extraordinaire du conseil de l'Ordre s'est d'ailleurs tenue, mardi matin. D'aucuns s'étonnent du fait que l'instruction est confiée à Etienne Marique, un juge qui, voici quelques mois, était toujours avocat à... Charleroi, confrère donc de Mes Françoise et Christine Moureau.

C.D.B. et J.-F.E.


http://archives.lesoir.be/rebondissement-dans-l-affaire-des-faux-tableaux-une-com_t-19900628-Z02UVG.html


REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE DES FAUX TABLEAUX UNE COMMISSION ROGATOIRE A PARIS

DU BRULLE,CHRISTIAN

Jeudi 28 juin 1990

Rebondissement dans l'affaire des faux tableaux

Une commission rogatoire à Paris

Nouveau rebondissement dans l'affaire des faux tableaux découverte, au début du mois de mai, par les agents de la brigade judiciaire de la police communale de Forest. Une commission rogatoire s'est, en effet, rendue à Paris au cours du week-end dernier et y a rassemblé bon nombre d'informations qui intéressent l'enquête en cours.

L'affaire des faux tableaux remonte au 2 mai dernier quand l'exploitant d'une salle de vente du quartier du Sablon, à Bruxelles, avait mis la puce à l'oreille des policiers forestois en leur rapportant que deux dames lui avaient apporté une trentaine de toiles destinées à la vente, oeuvres qui lui semblaient suspectes. Une expertise des tableaux a confirmé cette première impression. Les toiles allaient être saisies et Me Françoise Moureau ainsi que sa parente Me Christine Moureau, avocates au barreau de Charleroi, interpellées. Un troisième avocat, Me Patrice Debouche du barreau de Mons, également impliqué dans la combine devait, par la suite, être également interrogé, ainsi qu'un habitant de Frameries, Roberto Antonini.- L'enquête menée par les policiers a rapidement permis d'établir que les quatre personnes étaient bien impliquées dans un trafic de tableaux. Ceux-ci, achetés en Belgique mais aussi à l'étranger, notamment à Paris, lors de brocantes et de marchés aux puces, étaient ramenées en Belgique et confiées à Antonini qui les nettoyait adroitement et y apposait la signature de petits maîtres du début du siècle. Les toiles ainsi maquillées aboutissaient dans des salles de vente où elles étaient revendues au prix fort. Dès le début du mois de mai, le juge d'instruction Marique, chargé du dossier, inculpait les trois avocats d'association de malfaiteurs, faux et usage de faux ainsi que de recel.

Au cours du week-end dernier, une commission rogatoire composée de policiers forestois s'est rendue à Paris afin d'y recueillir de nouveaux renseignements concernant les personnes impliquées dans ce trafic et de procéder à diverses vérifications. Les enquêteurs se sont rendus notamment au «marché Serpette» dans les environs de la porte de Clignancourt, un lieu où se concentrent les boutiques d'antiquaires et de brocanteurs. Les résultats escomptés par les policiers ont semble-t-il été atteints: hier après-midi, les trois avocats hennuyers inculpés dans cette affaire étaient une nouvelle fois convoqués à Forest.

Outre les progrès sensibles apportés à l'enquête par la commission rogatoire, il est à remarquer que les policiers qui y ont pris part sont des policiers communaux, ce qui est plutôt inhabituel. Cette extension de leur champ d'activité a, cette fois, porté ses fruits.

CHRISTIAN DU BRULLE

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http://archives.lesoir.be/l-etrange-maitre-debouche_t-19900510-Z02NHP.html
L'ETRANGE MAITRE DEBOUCHE

DU BRULLE,CHRISTIAN

Jeudi 10 mai 1990

Un avocat et de faux tableaux

L'étrange Me Debouche

Me Patrice Debouche, l'avocat inculpé - ainsi que deux de ses consoeurs du barreau de Charleroi -, par le juge d'instruction bruxellois Etienne Marique, d'association de malfaiteurs, faux et usage de faux et recel dans le cadre du dossier des tableaux falsifiés saisis, le 30 avril dernier, dans une galerie bruxelloise, est un juriste bien connu à Dour. Ses parents y ont ouvert, il y a près de trente ans, un cabinet d'avocats dans lequel travaille également, outre ses parents, sa soeur.

Patrice Debouche, 35 ans, est licencié en droit de l'UCL depuis 1979 et est inscrit au barreau de Mons. Il est à l'origine de la création du Lion's Club de Mons et est membre de divers clubs et cercles.

Au cabinet familial, il s'occupe principalement d'affaires commerciales, notamment la gestion et la liquidation des faillites et concordats. Est-ce la teneur même des affaires traitées par le cabinet qui motiva l'attentat à l'explosif perpétré, en octobre 1985, contre la maison abritant les bureaux et la famille Debouche à la Grand'Place de Dour? Des clients mécontents auraient-ils manifesté leur désapprobation d'une manière plutôt violente? Ce qui est certain, c'est que dans la nuit du 14 au 15 octobre, une charge de plusieurs centaines de grammes d'explosifs, dissimulée dans un sac en plastique de teinte grise, fut déposé devant la grille barrant l'accès à l'avant-cour du bâtiment. Les dégâts s'étaient limités à la grille et la maçonnerie du portail ainsi qu'à plusieurs vitres. La famille était sauve.

En ce qui concerne Me Françoise Moureau, avocate au barreau de Charleroi, qui, tout comme sa nièce, Christine Moureau, est également inculpée par le magistrat bruxellois dans l'affaire des tableaux, peu de choses sont actuellement à signaler si ce n'est la relation privilégiée qu'elle entretenait avec Patrice Debouche.

C. D. B.



http://archives.lesoir.be/la-connection-hennuyere-des-faux-tableaux-la-croute-sig_t-19901121-Z03AJQ.html


LA CONNECTION HENNUYERE DES FAUX TABLEAUX : LA CROUTE SIGNEE JEAN STEEN ETAIT UN VRAI FAUX (INCULPATION DE DANIEL VAN HOVE)

WILMOTTE,THIERRY

Mercredi 21 novembre 1990

La «connection» hennuyère de faux tableaux

La «croûte» signée Jan Steen

était un vrai faux

Au début du mois de mai éclatait une affaire de trafic de faux tableaux impliquant notamment deux avocates inscrites au barreau de Charleroi, un avocat montois et un petit escroc framerisois, qui furent inculpés de faux et usage de faux ainsi que de recel et d'association de malfaiteurs.

Le complot fut mis à jour lorsque les deux avocates déposèrent une trentaine de toiles falsifiées à la salle de ventes «Hôtel des Ventes», place du Grand Sablon à Bruxelles, dans l'espoir qu'elles soient écoulées à l'occasion d'une vente publique. L'exploitant de la salle, Freddy Devis, alerta des policiers forestois en leur signalant que la plupart des toiles déposées lui semblaient suspectes, ce qu'une expertise ne tarda pas à confirmer.

Toujours à l'instruction à Bruxelles, ce dossier a encore occasionné l'inculpation d'un notaire de Baudour et a amené le juge d'instruction à s'intéresser à une autre affaire, concernant toujours Freddy Devis ainsi que d'autres marchands du pays. Ces nouveaux travaux d'enquête ont débouché sur l'inculpation de Daniel Van Hove, marchand d'art et également expert inscrit à la Chambre des antiquaires: un titre qui n'est cependant pas protégé.

La nouvelle affaire à laquelle s'est intéressé le magistrat instructeur concerne la vente d'un Jan Steen - petit maître flamand du XVIIe siècle - effectuée par l'entremise de M. Devis pour la somme de 9 millions de F! Tableau qui, à peine vendu, s'est avéré être un faux!

Inculpé de faux et usage de faux ainsi que d'association de malfaiteurs dans le cadre de ce nouveau dossier, M. Van Hove clame son innocence en commençant par définir le rôle qu'il a joué dans cette vente:

En octobre 1989, M. Devis m'a demandé d'établir un certificat de conformité pour ce tableau qui lui appartenait et qu'il voulait vendre, raconte Daniel Van Hove. Tout ce que j'ai pu faire, c'est établir un certificat reprenant le détail de tous les documents d'authenticité fournis par Devis, sans jamais authentifier personnellement le tableau. Ce papier n'avait dès lors aucun poids dans le cadre d'une vente. Or, vente il y a eu! Avec les suites que l'on sait. Je pense que Devis s'est arrangé pour me charger car, depuis, il est probablement obligé de rembourser son client insatisfait. Son problème est que j'avais inscrit sur le certificat que je le réalisais à la demande de Devis, ce qui tendrait à prouver qu'il est propriétaire du tableau.

Pour le commerçant du Sablon, la culpabilité de M. Van Hove ne fait évidemment aucun doute. Son récit est... fondamentalement différent: M. Van Hove est venu me présenter ce Steen pour que je le mette en vente publique, raconte-t-il.

Persuadé que je ne pourrais le vendre par ce biais, j'ai immédiatement contacté un client privilégié qui était susceptible d'être intéressé. Il m'a acheté le tableau... chose qu'il a regrettée moins de 24 h plus tard, persuadé qu'il s'agissait d'un faux!

Ce qui n'empêcha pas le client de payer les 9 millions malgré le résultat d'une expertise confirmant ses doutes! Plus tard, alors que j'avais déjà renoncé à prendre ma commission sur la vente (ndlr: de 5 % seulement pour une vente de gré à gré alors qu'elle se serait élevée à 26 % dans le cadre d'une vente publique), j'ai conseillé à mon client de porter plainte contre Van Hove au moment où j'avais appris qu'il avait été cité dans le cadre de la première affaire de faux tableaux: l'occasion était trop belle. Malheureusement, les flics n'ont jamais pu établir la culpabilité de Van Hove, faute de preuves: il n'y a aucune trace d'échange financier car l'opération s'était faite au noir, ce qui est courant dans notre commerce.

Depuis, et pour reprendre les termes du porte-parole du parquet, de nouveaux éléments d'enquête ont donc abouti à l'inculpation de M. Van Hove.

curieux, les dessous des ventes publiques... Et pendant ce temps, 9 millions sont dans la nature et un amateur d'art bien dépité se trouve devant une croûte. Un fait tangible dans ce dossier nébuleux: seul Freddy Devis n'a fait l'objet d'aucune inculpation à ce jour. C'est pourtant chez lui que les deux affaires ont commencé. Une coïncidence, explique le marchand.

THIERRY WILMOTTE


http://archives.lesoir.be/l-affaire-des-faux-tableaux-en-correctionnelle-a-bruxel_t-19950511-Z09HFM.html



L'AFFAIRE DES FAUX TABLEAUX EN CORRECTIONNELLE A BRUXELLES LES SECRETS DE L'ART DEVOILES AU TRIBUNAL

BORLOO,JEAN-PIERRE

Jeudi 11 mai 1995

L'affaire des faux tableaux en correctionnelle à Bruxelles

Les secrets de l'art dévoilés au tribunal

Les audiences se succèdent à grands pas dans ce qui est communément appelé, au palais de justice de Bruxelles, l'affaire des faux tableaux. Une ambiance un peu style marché -du Sablon, bien sûr - pour parler de toiles dont la signature aurait été changée et où des personnages auraient été ajoutés. Un expert, juché derrière le président de la 55e chambre correctionnelle, Pierre Van Gheluwe, exhibe des tableaux et évoque des rapprochements évidents, pour un spécialiste, entre des personnages ajoutés et des oeuvres originales.

- Un faux tableau, c'est comme une fausse écriture. Il y a un trait que l'on reconnaît, a expliqué mercredi un expert. Et ici, il est flagrant que les trois personnages ajoutés sur ce tableau sont de la même main et de la même technique que les personnages qui apparaissent sur cet autre tableau.

Le prévenu a qui est attribué cet ajout se lève.

- Si on découpait certaines parties de tableaux connus, seriez-vous sûr de pouvoir les reconnaître, demande-t-il à l'expert. Et il sort de sa poche des photos de détails d'oeuvres pour les poser sur le bureau du tribunal.

Le président Van Gelhuwe intervient:

- Il n'est pas d'usage que l'on fasse passer un examen à un expert, monsieur le prévenu.

Le procureur du Roi rappelle aussi une affaire d'une toile ayant changé de signature dans le but d'être présentée dans une salle de vente. Pour atteindre un prix plus élevé. Et l'expert confirme que le nom d'emprunt est bien un faux.

Autre témoin, autre animation. L'air décontracté, un restaurateur de tableaux vient porter à la connaissance du tribunal quelques «bruits» qui circulaient dans le milieu des antiquaires du Sablon.

- On disait qu'il y avait des faux tableaux dans cette galerie, dit-il.

- Et qu'avez-vous fait, continue le président.

- J'ai été voir et j'ai exprimé un certain doute quant à la qualité de certaines oeuvres. Et on m'a mis à la porte.

- Votre conclusion ?.

- Vu le nombre de faux, ça ne devait pas être dû au hasard, termine le témoin.

Le tribunal entendra par la suite le directeur d'une salle de vente. Lui aussi confirmera le manège.

- En 1989, un des prévenus est venu vendre trois faux. Ça a marché. Et comme la vente a très bien rapporté, le même prévenu est revenu par la suite avec 8 tableaux. Là, c'était trop gros. Et j'ai fait retirer les tableaux de la vente.

JEAN-PIERRE BORLOO

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http://archives.lesoir.be/faux-tableaux-vrais-escrocs-condamnes_t-20060518-005EHT.html


Faux tableaux, vrais escrocs condamnés

MARECHAL,GISELE

Jeudi 18 mai 2006
Mons La cour d'appel confirme un jugement de correctionnelle pour des faussaires

Dans les années nonante, Roberto Antonini, un Framerisois de 49 ans, avait déjà essuyé une condamnation devant le tribunal de Bruxelles, pour vente de faux tableaux de maître. En 1997 et 1998, il a récidivé en compagnie de deux complices, Patrick Dieu (50 ans) et Charles Jottrand (57 ans). Condamnés le 24 mars 2003 par le tribunal correctionnel de Mons, ils ont fait appel du jugement qui les condamnait respectivement à 15 mois avec sursis (les deux premiers nommés) et à 9 mois avec sursis (le troisième). Leur procès en appel vient de se clôturer devant la 3e chambre correctionnelle de la cour d'appel de Mons, présidée par Mme Oost. Elle a confirmé les peines. À ses yeux, ils auraient même mérité plus de sévérité ! Si elle maintient le sursis, c'est à cause du délai raisonnable qu'elle estime dépassé.

« Huit années se sont écoulées depuis que les prévenus ont eu connaissance des accusations contre eux. Et plus de deux ans séparent le jugement de première instance et l'arrêt d'appel. Ce retard anormal ne peut s'expliquer ni par la complexité des faits ni par les aléas de la procédure ni par l'attitude des prévenus. »

Et le dossier ? Les prévenus se sont livrés à des faux en écritures, usages de faux, usage de fausses signatures de sept peintres (hennuyers pour la plupart) afin de vendre sciemment des copies à des amateurs d'art. Quatre acheteurs trompés ont acheté des croûtes signées de Verhaegen, Anto Carte, Delvaux, Buisseret, etc. Par exemple, les faussaires ont vendu huit Verhaegen, représentant la montée du car d'or, le grand rondeau, le petit rondeau, les marches militaires, les gilles et six faux Anto-carte.

Le troisième prévenu a remis à deux acheteurs des faux certificats d'origine, en utilisant le prestige de la Maison Losseau de Mons. Il octroya ainsi aux oeuvres exposées un surcroît d'authenticité. Aux quatre parties civiles, les prévenus devront verser des dommages oscillant entre 8.000 et 14.000 euros.



http://archives.lesoir.be/feluy-retour-a-la-case-depart-pour-bp-chembel-proces_t-20030325-Z0MYXJ.html?queryand=antonini+roberto+tableaux&firstHit=0&by=10&when=-1&sort=datedesc&pos=1&all=8&nav=1


Procès Nervia : les trois faussaires condamnés

MARECHAL,GISELE

Mardi 25 mars 2003

MONS

Procès Nervia : les trois faussaires condamnés

Quinze ans d'emprisonnement avec sursis (pour ce qui excède la préventive), 2.500 euros d'amende au pénal, d'importantes sommes à verser à des acheteurs grugés entre 1997 et 1998. C'est la peine prononcée ce lundi par Mme Galand, présidente de la 7e chambre correctionnelle de Mons, envers Roberto Antonini (57 ans) et Patrick Dieu (47 ans). Dans la foulée, Charles Jottrand (54 ans) écope de 9 mois avec sursis et de 500 euros d'amende. Un verdict qui met la touche finale au procès des faussaires des tableaux du groupe Nervia, mis en vente à la Maison Losseau, à Mons. Les deux premiers prévenus organisaient le trafic; le troisième, administrateur et bénévole à la Maison Losseau à l'époque des faits, proposait les toiles à la vente. Par deux fois, il avait rédigé un certificat d'authenticité pour des tableaux sans réelle valeur. Recopier une oeuvre, imiter la signature de l'artiste copié, est un faux dans la mesure où l'on abuse de la crédulité de l'acheteur, a conclu Mme Galand. (G.Ma).







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